Tahiti, un nom qui laisse rêveur… On attendait patiemment le moment de se lancer vers cette île et ce nouvel archipel : les Îles de la Société. Le temps de profiter avant des Marquises et puis des Tuamotu. Ce moment est enfin arrivé ! Mais c’est amusant, pour nous, il signifie d’abord, retour à la civilisation et au Carrefour qui nous apportera tous les merveilleux produits qui nous ont tant manqué ! Enfin du fromage ! Il n’y a que les voiliers au long cours pour avoir ces pensées en tête en songeant à leur arrivée sur Tahiti:)
On vous explique en détails le mouillage devant la marina Taina, à l’ouest de Tahiti. Ses côtés pratiques, avantages et inconvénients. Ainsi que l’arrivée à l’aéroport de mes parents, pour leur superbe séjour à bord de notre voilier !
Navigation houleuse entre Tuamotu – Société
Nous voilà partis de Rangiroa en fin d’après-midi, après un passage mouvementé dans la passe de Tiputa. Allez voir notre article «Rangiroa, analyse approfondie de notre dernier stop aux Tuamotu» pour plus de détails à ce sujet !
On espère croiser des baleines, c’est la saison ! Elles remontent des eaux froides de l’Antarctique pour se reproduire et s’occuper de leur petit dans les eaux plus chaudes. Ne manquez pas notre article sur Moorea et notre rencontre magique😉
Évidemment, après avoir eu peur lors de notre sortie de l’atoll, je tombe malade… Pourtant, j’avais pris un cachet. Mais le mal de mer s’immisce, il commence par la tête, je n’ai plus envie de parler, je me sens fatiguée. C’est moi qui pars me coucher en premier pour les quarts, je n’insiste pas.
On tourne Rangiroa par l’ouest et quand on se retrouve en pleine mer, la houle de sud-est nous cale dans un rythme régulier. L’océan est encore agité des coups de vent précédents mais le vent, entre 15 et 20 nœuds, nous fait avancer à bonne allure.
Mon premier quart à l’extérieur ne sera pas très serein, mon malaise se calme mais je préfère écouter des podcast que tenter une lecture, c’est plus sage.
Makatea, on s’arrête ou pas ?
On arrive au petit matin en vue de Makatea. Cette île de l’archipel des Tuamotu est au milieu de nulle part, entre Rangiroa et Tahiti. Sa particularité ? Ses falaises hautes sur son pourtour. Car c’est un atoll à la base mais désormais un atoll surélevé, suite à des mouvements tectoniques. Son plateau calcaire monte jusqu’à 80 m de hauteur ! Ni lagon ni passe ici, un décor unique, avec un passé tout aussi riche.
De 1908 à 1965, des gisements de phosphate ont en effet été exploités sur l’île, par la Compagnie Française des Phosphates d’Océanie (CFPO). Ce phosphate organique, né du mélange du calcaire corallien et de déjection d’oiseaux, remplissait toutes les dépressions creusés sur le plateau. Il a fallu alors tout construire sur place : installations portuaires et industrielles, train d’acheminement, village, hôpital, etc.
On s’approche doucement de la côte, qui nous protège des vagues. On sait que seulement trois bouées sont mises à disposition gratuitement devant l’accès au village. Deux d’entre elles sont déjà prises, il nous reste une chance !
Malheureusement, la houle tourne autour de Makatea et déferle sur le platier. Ce sont d’énormes rouleaux qui se brisent juste sur la troisième bouée. Hors de question d’amarrer le bateau ici, sinon il se ferait emporter !
On n’hésite pas longtemps, tant pis, ce sera (peut-être) pour une prochaine fois. Bien que la curiosité soit forte, on ne veut pas prendre de risques pour Manwë. La route continue donc vers Tahiti.
Note : Pourtant, il paraît que l’île vaut le détour. Nos amis de Quasar ont adoré descendre à terre (les conditions étaient plus clémentes) à la découverte du village et des ruines de l’usine de phosphate…
Arrivée sur Tahiti, reliefs impressionnants et végétation luxuriante
Nous voilà repartis pour 24 h de navigation. Le rythme s’installe doucement avec la seconde nuit. Heureusement, je me sens mieux, en général, je ne suis malade que quelques heures.
Quand je me réveille de mon dernier quart à dormir, il fait déjà grand jour et nous avons longé une bonne partie de l’île par le nord-ouest. Quelle surprise pour moi de découvrir d’un coup cette végétation et ces reliefs impressionnants !
Quel plaisir aussi de pouvoir admirer en face l’île de Moorea ! Ce paysage, on l’attendait depuis tellement longtemps, on en avait rêvé. C’est donc avec deux grands sourires qu’on avance doucement dans le canal entre les deux îles.
Puis vient le moment d’entrer dans le lagon de Tahiti. En fait, la barrière de corail n’encercle pas totalement l’île encore jeune, le lagon n’est pas continu. La formation de Tahiti, composée de 3 volcans, s’est effectuée il y a environ 1,35 à 0,60 million d’années. En comparaison avec Rangiroa, atoll des Tuamotu – 60 millions d’années environ – c’est en effet encore jeune !
Passe de Taapuna
On choisit d’entrer par la passe de Taapuna, la plus proche de la marina Taina, notre point de chute. Wahou, ça déferle bien par ici ! Même si la passe est balisée, les bouées rouges et vertes dansent dans les vagues. Les rouleaux créés par la longue houle se cassent sur le platier, on peine à trouver notre alignement avec le chenal. Finalement, après beaucoup d’hésitations, on se lance. Plus de peur que de mal, si on veille à rester bien au milieu, on se retrouve sur une surface lisse et sans encombre.
Photo On peut admirer en passant les prouesses des surfeurs et bodyboard !
Note : Nous retraverserons cette passe plusieurs fois par la suite, sans souci. Elle est même plutôt calme en général.
Au fait, c’est quoi la différence entre une île haute et un atoll ? |
Les îles de Polynésie française, issus de points chauds sur la plaque océanique Pacifique, ont d’abord vu leurs volcans émerger à plusieurs centaines de mètres de haut. A l‘origine, ce sont donc des îles hautes, montagnes de basalte, à la végétation désormais luxuriante, côtoyant l’océan Pacifique qui se brise sur son rivage. Suite à la dérive du fond océanique, on voit ces îles former une ligne d’est en ouest. Ainsi, chaque archipel de la Polynésie française, Îles de la Société ou Marquises, serait né d’un point chaud. Une fois que l’activité volcanique cesse, le corail se met à pousser sur les flancs sous-marins, épousant le relief. Des cassures dans ce récif se créent aux embouchures des rivières, car le corail n’aime pas grandir dans le mélange eau douce/eau salée ni avec la présence de sédiments. Les volcans s’effondrent et s’érodent ensuite, donnant d’immenses caldeira et vallées. Ils s’enfoncent aussi petit à petit sous la mer, à raison d’1cm par an. Le récif-barrière semble alors s’éloigner, le lagon apparaît entre les deux. Côté océan, le tombant de la barrière de corail plonge rapidement à plusieurs centaines voire milliers de mètres. Côté lagon, on a d’abord le platier, vaste plateau à peine immergé de patates de corail, et ensuite une profondeur d’eau qui dépasse rarement les 50 m. On a d’ailleurs plutôt vu 25 m en moyenne dans les lagons des Tuamotu. Une fois le volcan initial totalement disparu, il ne reste que cette ceinture corallienne. Le platier se comblera à certains endroits de sable et de monceaux de coraux morts, pour donner de mini îlots parsemés, les motu. Les anciennes passes seront toujours là, créant entrées et sorties dans le lagon. Le tout forme un atoll, au maximum d’une altitude de 5 m. L’évolution aura duré plusieurs millions d’années ! Avant que l’atoll ne disparaisse à son tour sous la surface de la mer, et que le cycle recommence sur un autre point chaud… Avec la Polynésie française actuelle, on a accès à toutes ces différentes étapes d’évolution. C’est tellement intéressant pour nous en voilier d’avoir pu découvrir à la fois des îles hautes, des atolls mais aussi un peu des deux en même temps ! D’abord, aux Marquises, îles hautes jeunes, sans barrière de corail, de 1,5 millions d’années pour Fatu Hiva au sud-ouest à environ 5,5 millions d’années pour Eiao au nord-ouest. On a pu voir le corail commencer à se développer le long du rivage, dans la baie d’Anaho à Nuku Hiva. Ensuite, aux Tuamotu, atolls par excellence. Platier surmonté ou non de motu aux touffes de cocotiers, barrière de corail où les vagues de l’océan viennent sans cesse se briser, une ou plusieurs passes pour entrer et sortir du lagon… Enfin, l’archipel de la Société. Créé par le même point chaud et suite à la dérive d’est en ouest, il présente toutes les formes d’îles, de Tahiti aux hauts sommets et dont la barrière de corail est encore proche du rivage et partielle, à Tetiaroa véritable petit atoll, en passant par Maupiti, un presque-atoll, où les motu sont bien présents mais où le volcan au centre du lagon dresse encore son dernier pic vers le ciel. |
Mouillage devant la marina Taina
Nous voilà donc dans le lagon de Tahiti, à suivre le chenal en remontant vers le nord. On commence par croiser de nombreux bateaux sur bouées sur notre gauche, entre le chenal et le platier. Ces bouées sont payantes et réservées des semaines à l’avance, voire prises à l’année.
On arrive ensuite au niveau des pontons de la marina Taina, sur la droite. En face, de l’autre côté du chenal, il y a toujours des bouées. La zone de mouillage libre est elle située au nord de la marina, à droite du chenal, côté terre.
Difficile de se trouver une place agréable et sûre dans la zone libre… Déjà, la profondeur y est imposante, on doit s’ancrer dans 16 m. Autant dire qu’on aime pas trop ça, si l’ancre reste coincée, on aura du mal à descendre en apnée trouver une solution.
Ensuite, le mouillage est protégé du vent, un peu trop même. Le peu de souffle d’air tourne dans tous les sens et les (trop) nombreux voiliers également. Ça n’aide pas à évaluer la distance à mettre avec ses voisins. Enfin, il faut veiller à ne pas se retrouver ni sur les coraux qui remontent côté rivage, ni dans le chenal de l’autre côté !
Note : Déborder un peu dans le chenal quand on tourne dans un sens par exemple, semble être toléré. La police est passée plusieurs fois sans rien nous dire, alors qu’on mordait sérieusement dans le chenal sur une orientation de vent.
A croire que tous les mouillages « pratiques » (courses/internet/ville) sont identiques. Notre exemple le plus récent : la baie de Taiohae aux Marquises. Sans vent, trop de bateaux, trop de profondeur, ça tournait dans tous les sens. Et en plus là-bas, la houle rendait les nuits détestables !
Bon, à Taina, on est certes protégé de la houle, mais les allées et venues incessantes des bateaux dans le chenal agitent la surface de l’eau. Au moins c’est calme la nuit:)
Bon, c’est quoi l’avantage alors de venir s’ancrer ici ?
L’accès à terre facile et gratuit grâce au ponton à annexe, juste devant les restaurants Pink Coconut et L’instant présent. Les commodités qu’on trouve ensuite, on vous en parle plus ci-dessous !
On a aussi pu retrouvé quelques amis sur place. La petite famille de Tangara qui entre temps, a vendu son monocoque pour passer sur un catamaran Vaitea et qui s’est agrandie aussi ! Mélanie, Alex et leur fils Manoa ont accueilli un deuxième petit bonhomme Maé. Retrouvailles donc avec cet équipage qui s’installe doucement ici (Alex étant le nouvel électricien marine des environs), tout comme avec Jean-Phi du voilier Jacynthe (lui étant le nouveau soudeur sur la marina Taina!).
Note : De nouvelles règles sur le mouillage sur ancre vont être établies bientôt, vers la fin de la saison cyclonique 2019/2020. Les voiliers ne sont pas en ce moment très bien vus en Polynésie françaises, notamment dans l’archipel de la Société. On n’en sait pas vraiment plus, hormis que les bateaux sur ancre devant Taina seront apparemment interdits et déplacés, à voir où et quand exactement.
Retour à la civilisation, un choc pour nous depuis Marquises/Tuamotu !
Les avantages de la marina Taina
• Eau : Robinet gratuit d’eau potable sur le ponton à annexe.
• Gasoil et essence : On peut accoster le bateau à la Station Total de la marina. Attention, pas de carburant détaxé le weekend ! Pour savoir comment être détaxé, rendez-vous dans notre post » Bora Bora : mouillages à l’est, tour à terre…et surtout, belle frayeur ! « . On ne se souvient pas par contre s’il y avait une pompe pour l’essence. On est allé remplir nos bidons d’essence à la Station Service Mobil à côté du McDonald’s, à 5 min à pied, à droite de la marina.
• Accastillage et services : Petit shipchandler sur le parking de la marina, qui vend de la chaîne et quelques pièces. Revendeur Mercury Sin Tung Hing Marine un peu plus loin, aussi quelques pièces d’accastillage. Mécanicien réparateur de moteurs hors-bord Ismaël MAOPI, accès à son lieu de travail depuis le parking du Carrefour, tel 87334984. Mentionnons aussi nos deux amis qui ont donc développé chacun leur entreprise ici : Alex avec Marine Elec (électronique, dessalinisateur, etc.) et Jean-Phi en tant que soudeur.
• Laverie : Sous la Capitainerie, machines à laver et sèches linge, 900 Fr les 10kg. On peut faire de la monnaie à la Capitainerie au-dessus.
• Wifi/internet : On vous dit tout dans notre article «Polynésie française – Réseau internet/téléphone et wifi».
• Avitaillement : Carrefour facilement accessible depuis la marina à gauche, environ 10 min à pied en longeant la voie rapide. Le plus pratique dans tout ça, ce sont les caddies à disposition directement sur le ponton à annexe ! Que demander de plus ? Le Carrefour est dans le Centre Commercial Moana Nui, où on trouve quelques boutiques, dont les deux opérateurs téléphoniques Vini et Vodafone, une presse, une pharmacie, la banque Socredo et un médecin généraliste sans RDV. Marchand de fruits et légumes sur la route en passant. Autre petit supermarché à droite de la marina, à 5 min à pied (au niveau de la Station Service Mobil).
• Bus : L’arrêt est juste devant la marina, au niveau du pont qui traverse la voie rapide. Alors, pas d’horaires ici (on est en Polynésie!), il est censé passer toutes les 15 min, mieux vaut être patient. Comptez 1/2 h pour aller au centre de Papeete.
• Accès aéroport : L’Aéroport International de Tahiti-Faa’a est à quelques minutes en voiture de la marina, en direction de Papeete. Très facile de s’y rendre en bus, car il y a un arrêt juste devant. Jean-Phi sur Jacynthe nous a gentiment prêté sa voiture pour aller chercher mes parents lors de leur arrivée en vacances, 5 min pour y aller, plutôt pratique !
• Autres : L’Association des Voiliers de Polynésie organise de temps à autres des Puces Nautiques au niveau du restaurant Casa Bianca sur la marina. Très utile si vous voulez y vendre quelques affaires de bateau ou au contraire, êtes en recherche ! Il y a aussi de nombreux groupes Facebook locaux (comme « Puces Nautiques Tahiti ») utiles.
Les inconvénients des alentours
• Le mouillage : Comme déjà expliqué, les conditions de mouillage ne sont pas au top.
• L’environnement : Bon, évidemment, on n’est pas ici pour la beauté du paysage une fois à terre… Les bâtiments de la ville de Punaauia qui longent la voie rapide manquent de charme. On se retrouve vite plongé dans le trafic bruyant et la pollution. Un mini parc borde le lagon en face de la mairie de Punaauia, mais on a vite fait le tour. On peut en trouver un autre plus grand, après le Carrefour, assez loin à pied. Plus facile de l’atteindre en annexe depuis le mouillage. On trouve là-bas des douches en extérieur.
• La Poste/OPT : Celle du Centre Commercial Moana Nui ne propose plus d’envoyer ou recevoir des lettres et colis (étrange pour une Poste). Ce n’est plus qu’une banque en gros. Donc pour tout ce qui est envoi ou réception, il faut se rendre ailleurs, par exemple à Papeete. Pour tout ce qu’on peut trouver dans la grande ville, rendez-vous dans notre post » Visite de Papeete, la capitale de la Polynésie française « .
Navigation dans le chenal entre la marina Taina et Papeete
Lors de notre départ pour quelques jours sur Moorea, on choisit de repartir du lagon par la passe de Papeete, plus au nord, juste devant la ville.
Il y a 4,5 milles à parcourir entre le mouillage et cette passe, dans un chenal balisé, soit environ 1h de trajet. Seulement, petit détail à ne pas oublier, on passe juste sous l’aéroport et la piste de décollage. On doit donc s’annoncer auprès d’eux à la VHF (canal 12) juste avant (un panneau l’indique sur le chenal) pour ne pas perturber le trafic aérien. On nous répond dans la seconde : si on peut avancer ou si on doit patienter. Mieux vaut prévenir, sinon ils doivent parfois retarder des avions !
Aucun souci pour entrer ou sortir de la passe de Papeete, elle est large et sans danger. Juste surveiller les allées et venues de cargos et de navettes maritimes, qui avancent évidemment beaucoup plus vite.
Arrivée de mes parents pour une croisière-vacances à bord
Fin octobre, mes parents sont venus nous voir sur Manwë pour une petite quinzaine de jours. L’organisation du trajet au travers de l’archipel et des îles à visiter a suscité de nombreuses interrogations. On voulait profiter de tout mais aussi prendre notre temps. Il fallait donc faire des compromis et accepter aussi de prendre un vol inter-île, pour revenir sur Tahiti.
Le choix fut fait après moult hésitations, ce fut donc Moorea – Huahine – Taha’a. Trois îles, déjà un bon aperçu des charmes que la Polynésie française a à offrir ! Leur avion FrenchBee était prévu pour atterrir un samedi 4h40 du matin, un peu tôt, mais au moins, cela permet de profiter de la première journée.
On arrive donc, Damien et moi, dans le hall des arrivées, les yeux encore un peu endormis, excités et stressés un peu aussi. Leur voyage s’est-il bien passé ?
L’écran indique que leur vol a du retard, au total, environ 1h. Le temps de faire le tour de l’aéroport de Tahiti-Faa’a (5 min) et nous voilà à patienter. Hôtels, pensions, croisiéristes, particuliers, chaque personne autour de moi à attendre les arrivants semble porter un ou plusieurs colliers de fleur à offrir. Je connais la tradition, mais comment se les procurer ? Moi aussi, j’en veux ! On se renseigne, en fait, ce n’est pas bien compliqué. Sous un préau devant l’aéroport, des dizaines de femmes vendent sur des stands ces colliers de fleurs ou de coquillages, pour 400 Fr pièce. Allez, pas d’hésitation, j’en prends deux, un de fleurs de tiare et un de fleurs de frangipanier !
C’est bon, le vol a atterri, c’est le brouhaha et l’excitation générale. Les passagers commencent à passer les portes, on guette pour tenter d’apercevoir nos courageux vacanciers. Enfin, les voilà ! Chargé devant et derrière de sacs à dos, mes parents arrivent, un peu fatigués, mais avec le sourire !
Ils ont déjà plein de choses à nous raconter sur les épopée pour arriver au milieu du Pacifique, mais je leur met d’abord autour du coup mes fameux colliers de fleurs:) Ils ne s’y attendaient pas, mais ils sont au moins directement baignés dans la couleur locale, entre la musique polynésienne qui retentit autour et le parfum des fleurs. Dommage que nous n’ayons pas de photos !
Pourquoi les colliers de fleurs ?
Car l’accueil est une tradition polynésienne ancestrale, qui ne s’est jamais arrêtée. Elle remonte au XVème siècle et s’est perpétuée au XVIIIème siècle lors de l’arrivée des premiers navigateurs européens.
Ce geste sur le cou, de mettre un collier de fleur, s’appelle farerei. La fleur de tiare, emblème de Tahiti, embaume de son parfum, sa beauté et sa pureté le visiteur, qui doit ressentir ainsi des sensations d’humilité, de bonté et de plénitude. Tout un programme qui s’annonce non?:)
Ia ora na, l’équivalent du bonjour, est la première expression qu’on peut entendre en arrivant ici. Contrairement à la langue française où on se salue en se souhaitant une bonne journée, ici, en tahitien, les salutations sont plus dirigées vers la santé d’une personne et sur la longévité. Ia ora ou Ia ora na signifient ainsi littéralement « qu’il y ait vie » ou « que ta vie soit ».
Maeva et Manava veulent tous deux dire bienvenue. Ce sont des expressions plus profondes de salutation, en lien directement avec l’esprit d’hospitalité polynésien. Maeva par exemple, littéralement « exaltation pure », fais sens à la glorification de l’invité, autrefois mis sur un piédestal et accueilli comme un être pur.
iaorana tout le monde
nous vivons au gabon(Afrique centrale) et nous préparons notre voyage avec un mango un Amel de 1984 dont nous sommes propriétaire depuis 27 ans l objectif est Papeete ou vit notre fille nous l y avons installée et avons adoré ;vos indications sur votre navigation sur la marina de Taina que nos connaissons vu du quai sont très importantes pour nous
peut être qu on aura l occasion de se voir
nana
anne marie et thierry
Ia orana,
Aie dommage ! On ne va pas se croiser car nous sommes revenus en France… Par contre vous croiserez sans doute Manwë qui lui, va continuer à naviguer en Polynésie! Vous lui ferez un petit coucou de notre part 😉 On vous souhaite un très bon voyage jusque dans cette superbe destination !!
Damien
Bien installé dans un fauteuil sur la terrasse de Fakarava yacht service, je redécouvre avec grand plaisir la qualité de vos articles sur la Polynésie. Ils me seront sûrement aussi utiles que lors de notre navigation aux Bahamas. Dommage que votre bateau soit vendu, j’espérais bien vous rencontrer sur Tahiti.
Bonne continuation et encore félicitations pour le blog.
Philippe du bateau kermotu
Merci de nous lire, bonne découverte de la Polynésie !