Après avoir quitté la baie de Palmeira à l’ouest de l’île de Sal et son mouillage sur bouée, nous sommes allés mouiller plus au sud, dans la baie de Mordeira. Une grande baie, face à une plage de sable blanc au loin, bien abritée avec du fond de sable et roches. Un endroit idéal pour mouiller et s’y reposer quelques jours !
Seul hic, difficile d’accoster sur la plage, que ce soit en annexe ou à la nage, il y a plein de roches et les vagues déferlent bien. Tant pis, nous profiterons de l’eau depuis le bateau, elle est quand même à 27°C !
C’est ici que nous nous réconcilierons avec la pêche, enfin surtout Damien ! Premier matin dans la baie, il ramène tout fier deux poissons perroquets au harpon:) Nous décidons de les déguster simplement cuits à la poêle, avec des frites de patate douce faites au four. Miam, un vrai délice, arrosé d’un peu de citron pour les poissons. Ça me donne envie d’en manger d’autres, c’est bon signe, car le poisson n’est pas pour l’instant mon plat favori. La chair blanche de ce poisson typique des eaux environnantes est douce en bouche et pas trop sèche.
Le deuxième jour, nous apercevons un autre voilier venu mouiller derrière nous, c’est Courlevent, les Français que nous avions croisé au poste de police à Palmeira. Eux faisaient leur entrée au Cap-Vert quand nous étions en train de récupérer les papiers du bateau.
Nous allons les saluer à la nage, au moment de repartir pêcher notre déjeuner. Nous ramènerons encore cette fois-ci deux poissons, les mêmes que la veille. Encore une fois à la poêle, on testera d’autres recettes plus tard !
Le soir venu, nous proposons au couple de Français, Olivier et Aurélie, de venir prendre l’apéro sur Manwë, avec leur petite fille Zélie. Elle est toute jeune, 7 mois, et c’est marrant de partager leur expérience d’emmener un bébé sur un bateau pour un tour du monde. Ils avaient prévu de partir à deux mais ont appris la nouvelle au début de leur périple. Quelques mois plus tard, le temps de mettre au monde leur petite fille, les voilà repartis, pour de bon cette fois ! Tout se passe bien apparemment à bord avec Zélie et après avoir visité leur bateau le lendemain, on peut voir que finalement, pas besoin d’emporter tant de choses que ça pour le bébé !
Le lendemain matin, c’est avec Olivier et notre annexe que nous repartons pêcher. Cette fois-ci, nous allons un peu plus loin, près de la côte et des cailloux, espérant trouver des langoustes. Pas de langoustes aperçues mais 5 poissons pêchés au harpon, des rouges plus petits que les perroquets habituels. Nous partagerons ce repas à bord de Courlevent, avant de les quitter car ils partent pour l’île de São Nicolau le soir même. Nous, c’est vers le sud de l’île de Sal que nous nous dirigerons le lendemain.
Damien aurait bien aimé faire du kite dans cette belle baie sans vague, mais non seulement le vent soufflait off, mais il n’était pas assez fort, environ 12 nœuds en journée. C’est avec une pointe de jalousie qu’il observait de loin des gens prenant des cours de surf (ça déferlait bien près de la plage) mais nous n’avons pas de planche à bord. On ne peut pas tout avoir ! On aurait pu gonfler le paddle mais on y a pensé un peu tard. Pour l’instant, ne sachant pas à quoi nous attendre, nous préférons remonter l’annexe sur les bossoirs le soir venu. On cadenasse le moteur aussi au cas où, on ne sait jamais. Et le paddle, il aurait fallu le ranger dès la fin de la journée, pas mal de manutention donc pour notre dernier jour dans cette baie. Nous verrons bien une fois à Boa Vista:)
Le lendemain, nous partons pour deux heures de navigation en direction de la pointe sud de l’île de Sal, devant la petite ville de Santa Maria. Nous longeons la pointe sud-ouest, bordée par une magnifique plage de sable blanc. Une fois mouillé devant la plage de la ville, nous préférons y aller à la nage pour y passer l’après-midi (pareil, on a la flemme de redescendre l’annexe, et il y a pas mal de rouleaux pour accoster sur le sable).
A l’aller, ça va toujours, la motivation est là, c’est au retour que c’est plus dur de se jeter à l’eau pour retourner au bateau… En attendant, nous marchons dans les rues de Santa Maria, avec pour principales missions de recharger notre carte SIM et de tirer des espèces locales. Après les avoir remplies avec succès, c’est par hasard dans une petite rue que nous apercevons avec joie la mention Freewifi sur un panneau devant un bar ! Sans hésiter, nous nous stoppons là pour prendre un rafraîchissement et faire nos geeks tous les deux sur nos téléphones.
Mouillage devant la plage de Santa Maria, au sud de l’île de Sal.
Hop, il est temps de rentrer au bateau, le soleil descend vers l’horizon et je n’ai pas envie de nager de nuit. Il faut qu’on s’habitue à cette nouvelle organisation de la journée maintenant, le soleil se couchant vers 18h 🙂 Nous n’avons pas eu le temps de nous habituer à ces horaires comme durant l’automne en France, où la transition est quand même plus douce vers les heures d’hiver. Ici, pour nous, c’était plutôt radical le changement entre les Canaries et le Cap-Vert, mais normal puisqu’on se rapproche de l’Equateur (on est à une latitude 17°N).