Après avoir aperçu la plage de l’anse Michel au loin lors de notre randonnée le long des caps de la pointe sud martiniquaise, nous avons décidé de nous y rendre le lendemain matin en voiture. Damien avait bien entendu pris soin de charger dans le coffre tout le matériel de kite nécessaire.
Depuis le Marin, il faut suivre les panneaux Cap Chevalier et à un croisement, l’anse Michel finit par être indiquée. On arrive sur un parking un peu pierreux et quelques minutes à pied plus loin, on débarque sur une jolie plage, bordée de palmiers et d’un petit club de kite. Pas de doute, l’endroit est propice ! Les kitesurfeurs ont tous leur aile gonflée sur le sable, attendant le bon coup de vent pour partir surfer sur l’eau.
On s’installe donc Morgane et moi, s’activant à gonfler son coussin-banane acheté chez Décathlon pour paresser au mieux sans toucher le sable. Damien s’en va gréer son aile mais malheureusement, il revient un peu dépité… Pas assez de vent ! Un grain s’annonce en plus à l’horizon, mauvais signe. Le vent va monter certes, mais pendant un court laps de temps et nous, on va sans aucun doute se prendre de la pluie.
Ça ne manque pas, une pluie tropicale nous tombe dessus, on a à peine le temps d’abriter nos affaires sous un palmier. Le premier grain nous fait rire, le second qui apparaît ensuite à l’horizon un peu moins. Même si le soleil revient vite, ce n’est guère agréable pour paresser sur le sable. Ni pour se baigner, bien que l’eau soit vraiment belle par ici. Les algues au moins n’envahissent pas la plage. Damien nous confirme peu après que le vent n’est de toute façon pas assez fort pour qu’il puisse lever son aile. Allez, on plie bagages ! Dommage, cette plage semblait si prometteuse !
Un peu de rhum pour se réchauffer
Retour à la voiture, le temps se gâte sur toute l’île à présent. On ne sait pas trop où aller ni quoi faire. Morgane veut aller vers les Anses d’Arlet, pointe sud-ouest de la Martinique. Apparemment, les anses là-bas s’enchaînent les unes après les autres, jolies petites criques de sable blanc ou noir où il fait bon de poser sa serviette. Mais le temps se fait de plus en plus menaçant. Sur la route, je propose un stop à la distillerie de rhum Trois Rivières. Tant qu’à être dans les parages ! On passera aussi à Clément plus tard dans la semaine, juste à la boutique pour s’offrir une bouteille.
Ici, on paye la visite complète (pas très cher – 3€ par personne). Le guide nous explique les différentes étapes de fabrication pour obtenir le précieux rhum blanc, doré (vieilli 12 mois en fût de chêne), ambré (vieilli 18 mois) ou vieux (vieilli au minimum 3 ans ). Tout cela nous rappelle notre tour de Grenade et notre stop à la distillerie locale Rivers Antoine (le rhum était tellement fort qu’il en était imbuvable!). Le guide nous précise néanmoins que cette distillerie sert plus de musée désormais, le rhum Trois Rivières étant fabriqué désormais à la distillierie La Mauny. Seules les plantations de canne à sucre sont encore récoltées sur ces terres par ici.
On passe ensuite à la dégustation, la partie la plus sympa:) Un peu fort quand même pour moi, j’apprécie plus le ti-punch que le guide s’empresse de nous préparer, avec du Trois Rivières ambré. Le rhum vieux est plutôt bon à déguster sec, mais la bouteille reste un peu chère pour nous, surtout que nous attendons aussi quelques visites de distillerie en Guadeloupe.
Nous ne repartons pas pour autant les mains vides, trois bouteilles ambrés viendront se stocker sur notre bateau pour des futures préparations de ti-punch. Je ne résiste pas non plus à une bouteille de sucre de canne Trois Rivières, car la limonade proposée à la dégustation, sucrée aux citrons verts, était vraiment excellente ! Un vrai délice !
Notre périple continue le long de la côte, mais la pluie ne veut plus s’arrêter. C’est donc en voiture que nous verrons pour la première fois les jolies plages des Anses d’Arlet. Enfin jolies, nous tendons le cou par la vitre pour les apercevoir !
Moi, je ne rêve que d’aller m’abriter au centre commercial repéré non loin de Fort de France. Et de cinéma pour aller voir le dernier Star Wars ! Ce n’est pas pour rien quand même qu’on s’est retapé toute la saga quelques semaines avant dans l’espoir de voir le dernier sorti. Ça a beau être quasiment mes films préférés, ça prend quand même du temps… Mais ni Morgane ni Damien ne semblent séduits par l’idée des magasins et Morgane a déjà vu le film. On trouve l’ultime solution pour satisfaire tout le monde, si c’est possible : rentrer au Marin pour boire un verre, puis laisser Morgane passer une soirée au bateau pendant que nous retournons vers le cinéma. Pas de chance, il est de l’autre côté de Fort de France, à Schoelcher, (environ 1h de route) mais il faut ce qu’il faut !
Magasins et cinéma
Aussitôt dit, aussitôt fait. Un petit verre au bar Kokoarum sur la marina du Marin et on rentre au bateau. Morgane reste avec la tablette, tous les films à disposition et nous repartons rapidement, pour tenter d’arriver au centre commercial avant la fermeture. Quitte à refaire de la voiture, j’aimerais bien pouvoir trouver quelques boutiques !
Ouf, il n’est pas trop tard. Je retrouve avec joie certaines enseignes connues et d’autres qui proposent livres, magazines, jeux de société… On n’a pas beaucoup de temps, il faut être efficace. Un arrêt au grand supermarché pour ravitailler le bateau en produits de toilette et de beauté (il n’y a rien dans les autres pays!) et nous voilà partis vers le cinéma ! A nous Star Wars !!
Enfin, avant il faut bien manger… Et ce sera gras, petit burger plaisir dans un Burger King trouvé sur le passage. A se presser comme ça, on finit même par arriver en avance au centre Madiana, où notre film tant attendu est à l’affiche. Il est à la hauteur de nos espérances, on m’avait déjà prévenu que ce volet était plutôt réussi:) On peut enfin terminer cette journée harassante, surtout à cause du mauvais temps, avec des étoiles et des sabres lasers plein les yeux.