Achats techniques à Gran Canaria et navigation autour de Tenerife

Navigation jusqu'à l'île de Tenerife.

Las Palmas de Gran Canaria

 

Nous avons passé 4 jours à Las Palmas de Gran Canaria. Nous étions arrivés vers 5h du matin après une quinzaine d’heures de navigation un peu éprouvantes, depuis le port de Gran Tarajal à Fuerteventura (le vent tournait dans tous les sens, montait, faiblissait, etc. et en plus on ne voyait rien du tout).

Bref, nous étions heureux de voir à notre arrivée que mouiller entre le port de plaisance principal et le Real Club Náutico était bien possible. Surtout, c’est une zone bien protégée par les digues environnantes, à part le clapot engendré par les allées et venues des cargos, nous n’avons pas trop été dérangés. Il faisait encore nuit lors de notre arrivée mais pas de difficulté particulière pour mouiller ici : du fond sableux, beaucoup de luminosité grâce aux lumières de la ville et pas trop de questions à se poser d’une quelconque autorisation : en cette fin de septembre, il y avait bien une trentaine de voiliers autour de nous sur ancre.

Pour info, il est possible de débarquer en annexe aussi bien au port (il y a un ponton flottant spécialement réservé pour ça tout au fond du port) que sur la plage derrière le mouillage.

Nous avions prévu de profiter de notre séjour dans la capitale de Gran Canaria pour aller voir les shipchandlers et investir dans les derniers équipements qui nous manquaient avant notre départ pour le Cap-Vert puis pour la traversée de l’Atlantique. Apparemment, ce ne serait pas très cher ici. Nous n’avons donc pas eu le temps de visiter le reste de l’île, mais nous avons quand même pu arpenter les rues de Las Palmas en tant que touristes.

Il y a une petite dizaine de ships, voileries et réparateurs en tout genre le long de la jetée du port de plaisance. Notre première mission était de consolider notre mouillage principal en achetant 40 m de câblot de 16 mm (on avait déjà une ancre SPADE de 20 kg avec 60 m de chaîne de 8 mm) mais aussi notre mouillage secondaire en achetant 10 m de chaîne de 8 mm + 60 m de câblot de 16 mm (on avait juste l’ancre Kobra de 16 kg). Damien s’est bien amusé avec les épissures ! Le tout nous a coûté environ 350 €.

Epissure du cablot pour les deux mouillages de notre bateau.

En plus de ça, nous avons acheté aussi une carte SIM pour notre téléphone satellite Iridium pour notre future traversée de l’Atlantique. Nous avons choisi la version 75 min, valable 1 mois (le minimum), pour 165€. Il ne s’agirait pas de poster avec sur Instagram ou d’appeler en illimité… C’est seulement pour télécharger les fichiers météo et pour donner quelques nouvelles à la famille.

Enfin, nous en avons également profité pour faire réparer notre lazy-bag dans une voilerie, il s’était déchiré suite à la prise d’un ris. Heureusement, comme c’était une petite réparation, la voilerie a pu nous le faire en une journée.

En dehors des achats spécialement pour Manwë, il fallait quand même s’occuper un peu de nous ! Nous nous sommes promenés le premier jour dans la vieille ville de Las Palmas, accessible autant à pied (une petite heure de marche) qu’en bus (1,40 € l’aller) depuis le port. Quelques rues commerçantes avec des enseignes bien connues jouxtent le vieux quartier de Vegueta, parsemé lui de musées et monuments historiques. Sur les conseils des parents de Damien, qui avaient passé quelques jours en vacances aux Canaries peu de temps auparavant, nous sommes allés voir la Casa de Colón, autrement dit la maison de Christophe Colomb. Celle utilisée lors de ses escales à Las Palmas, avant ses traversées de l’Atlantique.

La maison est désormais un musée sur deux étages, avec un joli patio ouvert et une crypte. L’entrée est de 4€ pour un adulte. Au rez-de-chaussée, on peut suivre les aventures de Christophe Colomb à travers ses différents voyages, ainsi que l’importance des Canaries et de leur position géographique sur la route du le Nouveau-Monde. La crypte, quant à elle, présente des objets d’antiques cultures amérindiennes. L’étage a été pour nous moins intéressant (nous ne sommes pas très musées d’art à la base), il comprend une collection de tableaux et peintures. Au final, nous sommes plutôt contents d’avoir pu visiter ce lieu chargé d’Histoire et on s’est amusé à voir que l’on suivait quasiment les traces de Christophe Colomb avec notre petit voilier !

Le lendemain, nous avons opté pour marcher vers le nord de la ville. Ce sont des grand axes entourés de hauts immeubles, avec plein de magasins et même un grand centre commercial qui ressemble fortement aux Galeries Lafayette. On peut y trouver quasiment ce qu’on veut, il y a même un étage (enfin un sous-sol) spécial bricolage (Damien était ravi!) Cela faisait aussi un bon moment que nous n’avions pas déambulé dans des rayons ressemblant à la FNAC chez nous. Bizarrement, dans les autres villes espagnoles, à part dans ce centre qui regroupe tout, nous n’avons pas vu de magasin spécifique rassemblant à la fois des livres, de l’électronique, des ordinateurs… Bon, au final, nous n’avions rien à acheter de spécial, ni livres (en espagnol de toute façon), ni jeu vidéo (pas vraiment de console à bord), ni rien aux nombreux étages de vêtements pour homme ou pour femme…

Un étage nous faisait quand même très envie à tous les deux, celui réservé au sport ! Toutes les marques de sport un peu chic étaient là, celles qui sont un peu inabordables si on a l’habitude comme nous en France d’aller chez Décathlon (mais on adore Décathlon, il ne faut pas croire, ce doit être d’ailleurs notre premier fournisseur si on regarde nos vêtements et articles sportifs sur le bateau).

En dehors de ce centre et des autres nombreux magasins, on peut trouver dans ce coin de la ville des restaurants, des épiceries chinoises bon marché ainsi qu’un grand marché couvert, el Mercado central, où tout y est très abordable. De l’autre côté de la presqu’île, il y a la plage de Las Canteras, très jolie et prisée des surfeurs. Il y avait en effet pas mal de rouleaux en fin de journée quand nous marchions sur la jetée et les surfeurs étaient à l’eau.

Ce sera tout pour Gran Canaria, il nous faut continuer notre périple autour des différentes îles de l’archipel et partir désormais pour Tenerife. Une journée de navigation nous sépare des côtes de Tenerife depuis Las Palmas.

Tenerife

 

Nous partons très tôt, slalomons entre les gros cargos mouillés devant le port, tout en étant quasiment éblouis par les lumières des plateformes et barges de forage à quai. Il y en a plein à Las Palmas et ce sera la même chose devant Santa Cruz de Tenerife.

Nous arrivons vers 16h dans un mouillage au nord-est de l’île, au pied de grandes falaises, à 8 milles au nord de Santa Cruz, la ensenada de Antequera.

Il n’y a personne aux alentours, le mouillage ne semble pas très protégé mais on ne compte y rester qu’une nuit, c’était surtout pour voir le paysage depuis le bateau. C’est d’ailleurs ce que nous feront principalement autour de Tenerife. Après une nuit pas si agitée que cela finalement (à part quelques rafales de vent qui réveillent mais ne durent pas), nous avons repris notre route vers le sud de Tenerife, en naviguant le long de la côte est et en passant devant Santa Cruz.

Nous passons la pointe sud-est en visant un mouillage repéré dans nos recherches sur internet. Les mouillages ne sont pas très nombreux ici aux Canaries, et il n’y a pas beaucoup d’infos récentes. Souvent, ce n’est pas qu’ils sont inaccessibles, c’est qu’ils ne sont vraiment pas protégés. Et ce sera malheureusement le cas de celui que nous tenterons au sud, en face de la ville de Los Cristianos. En effet, d’après les avis et les guides, il était toujours possible de mouiller derrière la digue mais ce n’est plus le cas. Il faut mouiller devant la plage qui est très ouverte côté sud-ouest.

Je ne m’attendais pas à ce que ce soit une aussi grosse ville… De grands immeubles, de grandes plages sans charme, une jetée pleine de restaurants et de bars de nuit, mmm pas très joli comme paysag Mais pas trop le choix, nous sommes arrivés en fin d’après-midi, il est trop tard pour bouger ailleurs. Réflexion faite, nous irons quand même donner une chance demain à cette ville en mettant le pied à terre, puis nous partirons le surlendemain pour notre prochaine étape aux Canaries : l’île de La Gomera.

Eh bien, nos premiers soupçons étaient fondés, il n’y a rien de bien intéressant à faire à Los Cristianos… A part se baigner (mais ça on peut le faire depuis le bateau sans être collé aux autres serviettes de plage), manger gras dans l’un des nombreux restaurants (frites, burgers pour ne citer que ces plats) ou acheter un souvenir de Tenerife dans une des boutiques (toutes les mêmes) qui vendent entre autres des maillots, des robes et des serviettes de plage et des objets tout à fait inutiles.

Bon, l’un des avantages, même si nous n’en profiterons pas, c’est que les cocktails dans les bars ou les plats au restaurant ne semblent pas très chers. Et si on aime faire la fête, il y a ce qu’il faut aussi ! On peut en témoigner, nous avons entendu la musique des bars (ou boîtes) depuis le bateau jusqu’à 4h du matin.

Bref, cette ville aurait pu se rattraper si encore le mouillage était agréable… Mais il s’est avéré rouleur car le vent venait du sud, face à la plage, dans une direction évidemment à l’inverse de nos gribs. Il levait donc de belles vagues et on s’est retrouvé secoué les deux nuits. Nous étions soulagés finalement de décamper à 6h du matin pour La Gomera mais sans vent, donc au moteur. Décidément il nous joue bien des tours ce vent, nous sommes arrivés au port de San Sebastián dans la matinée avec 30 nœuds !

Cette petite île semble avoir beaucoup de choses à offrir, surtout de belles randonnées, nous comptons bien en profiter quelques jours.

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