Aujourd’hui, on quitte de nouveau le Rio Dulce et notre cher voilier Manwë pour une nouvelle escapade au cœur du Guatemala. Allez, on vous laisse deviner ! C’est au nord du pays, c’est connu, c’est au milieu de la jungle, c’est très ancien… Quoi, vous n’avez pas encore trouvé ? Pas de panique, on ne savait pas non plus que ce lieu existait avant d’arriver en Amérique centrale;)
Hein, mais c’est quoi ça ? Tikal, c’est l’appellation d’une ancienne cité maya, très importante à l’époque de la civilisation précolombienne, dont on peut visiter les ruines aujourd’hui. Elles sont perdues au milieu de la jungle du Guatemala, dans la région la plus vaste du pays au nord, nommée Petén. Le Parc National de Tikal, c’est un peu la fierté du pays, leur joyau !
Pour tout avouer, on en avait jamais entendu parler avant de venir par ici… Bien trop bercés par les légendes du Mexique, avec ses propres lieux mayas touristiques et réputés, comme Chichén Itzá. Nous ignorions que le Guatemala regorge lui-aussi de trésors archéologiques. Parfois même aussi bien (voire mieux) conservés et tout aussi impressionnants !
Pour découvrir cette ancienne culture, nous partons donc en bus du Rio Dulce pour atteindre la ville de Flores, le point d’accès le plus connu pour aller visiter Tikal. Ce minuscule village se situe sur une île au sud-ouest du lac Petén Itzá.
On arrive d’abord à Santa Elena, la ville en face sur les rives du lac. Puis, on accède à Flores par une route puis un pont au-dessus de l’eau. C’est d’ailleurs ce qui fait son charme, avec ses petites rues pavées, bordées de maisons colorées. Mais attention où on met les pieds, en cas de grosses pluies, ça devient très glissant ! L’eau peut même monter jusqu’à inonder les rues entourant la ville…
Comment on est allé à Flores depuis Rio Dulce ? |
Pas de Litegua vers le nord du pays. Nous prenons un bus via l’agence Fuente del Norte, à droite après le pont à Fronteras/Rio Dulce, après avoir été gentiment déposés en annexe par nos voisins de ponton anglais. Bus de 9h30, pas de chance, il venait de Guatemala City et il est complet. Nous pouvons monter quand même, mais il faudra rester debout ! 4h30 de trajet à danser d’un pied sur l’autre, heureusement que nous avons nos bonnes chaussures de randonnées aux pieds… Apparemment, le bus de 5h40 aurait été moins bondé, mais bon il fallait vouloir se lever. Après de multiples arrêts, nous descendons à Santa Elena. Une navette comprise dans le prix nous transfère ensuite jusqu’à Flores, où les gros bus ne peuvent aller. Tarif : Q65 par personne. |
Quoi faire dans la petite ville et ses environs ?
On a vite fait le tour de Flores, il faut l’avouer, ce n’est pas bien grand. Et c’est surtout LA ville touristique par excellence ! Tous les 50 m, c’est le même schéma : une boutique de souvenir, une « agence de voyage » pour les excursions, un hôtel et un restaurant (voire les deux en même temps) . On ne croise quasiment ici aucun Guatémaltèque dans les rues, seulement des touristes en gros sacs à dos venus visiter les ruines environnantes.
Nous avons été un peu déçus finalement par la petite ville… C’est surtout parce que nous n’étions pas motivés pour profiter de tous ses attraits. Trop occupés à organiser notre visite de Tikal puis notre futur voyage au Mexique ! Car oui, nous programmons un tour en sacs à dos de 15 jours à travers le Yucatán, on vous en parle très vite dans de prochains articles !
Mais Flores, ce n’est donc pas qu’un endroit pratique pour visiter la cité emblématique du Guatemala. Déjà parce qu’il n’y a pas que Tikal par ici ! D’autres citées et ruines parsèment la région non loin, moins touristiques donc un peu moins fréquentées, comme Yaxha ou Uaxactún. On a même vu qu’il est possible de faire un trek de 5 jours dans la jungle pour atteindre un magnifique mirador maya au-dessus de la canopée ! Toute la région de Petén ressemble ainsi à un musée géant à ciel ouvert (ou plutôt caché sous la dense végétation).
Note : La lettre « x » dans les mots d’origine maya se prononce « ch» comme dans « chouette »;)
Flores, c’est aussi un bon point de départ si on est curieux d’aller voir ce qui se passe dans un pays voisin. Vers le Mexique ou le Belize (voire même pour le Honduras ou la côte pacifique du Guatemala pour ceux qui le veulent), on peut trouver des transports publiques ou en navettes privées via les différentes agences de voyage, très nombreuses dans la petite ville.
On vous partage aussi dans d’autres articles tous les détails de notre voyage aller-retour vers le Mexique depuis Flores : Comment on s’est rendu à Palenque dans l’État du Chiapas et comment on est revenu de Bacalar, dans l’État du Quintana Roo !
Enfin, Flores, ce n’est pas non plus qu’un lieu de transit… Elle a ses propres activités à proposer, comme des balades en lancha sur le lac, des promenades à cheval dans la région, des parcs d’attraction en pleine jungle, un parc zoologique non loin, etc. Bref, on peut choisir d’y rester quelques jours de plus !
Où se loger sur Flores ?
Ce qui nous a un peu démoralisé ici et qui n’a pas aidé à apprécier notre séjour sur l’île, ce sont les logements où nous avons dormi.
Nous pensions refaire comme dans le sud du pays, à Antigua Guatemala ou sur le lac Atitlán. C’est-à-dire arriver directement sur place aux adresses visées et demander une chambre sans avoir réservé. Impossible à Flores, tout était complet ! Trop de touristes, un des inconvénients avec la réputation des ruines mayas locales…
Premier essai
Après deux refus, nous avons atterri pour une première nuit dans l’auberge de jeunesse la plus connue de la ville, Los Amigos Youth Hostel, plébiscitée par tous les backpackers de passage. Située Calle Central, la décoration y est vraiment sympa et l’ambiance tout autant, détente en journée et plus festive le soir.
Mais pour bien dormir, c’est autre chose, évidemment… Nous étions très mal placés (juste dans l’entrée) et sans cesse réveillés par des fêtards trop tardifs ou des randonneurs trop matinaux. En plus, notre chambre double (sans salle de bain) nous a coûté Q225 la nuit, le tarif le plus cher que nous ayons payé au Guatemala et même au Mexique par la suite !
Ça doit être plus agréable si on est dans les étages et c’est sans doute plus économique pour ceux qui viennent en dortoirs…
Second essai
Le lendemain, dépités, nous testons pour deux nuits le petit hôtel La Canoa, sur la Calle Sur. Nous le trouvons un peu par hasard en déjeunant sur place. Leur nourriture n’est pas top (mais pas chère), ça aurait du nous mettre la puce à l’oreille. Surtout qu’ils avaient plein de chambres de libre, on a vite compris pourquoi ! Strict minimum, peu de confort, ventilateur ultra bruyant, nous étions surtout juste à côté de la route et du trafic incessant. On ne sait pas où peuvent bien aller toutes ces voitures et ces tuc tuc même en pleine nuit, étant donné la taille de l’île… Bref, on ne vous le recommande pas ! Mais ce n’était pas cher (Q100 la nuit) et on avait bien la flemme de bouger une troisième fois…
Jamais deux sans trois !
C’est lors de notre retour du Mexique que nous sommes repassés par Flores avant de pouvoir rentrer au Rio Dulce. Le trajet était en effet beaucoup trop long pour tout caler en une journée. Cette fois-ci, nous tentons alors notre chance à l’hôtel La Aurora, sur la Calle Union, après avoir réservé sur Booking. Nous serons encore une fois mal placés, dans l’entrée donc dans le passage, ce sera loin d’être génial… Mais la chambre avec salle de bain était correct, pour Q120 la nuit.
On ne gardera donc pas un souvenir impérissable des logements sur Flores !
Et pour se restaurer c’est mieux ?
Il y a l’embarras du choix sur Flores, pour tous les goûts et tous les budgets. Or le nôtre n’est pas bien élevé, nous préférons garder nos économies pour les activités et les visites. 😉
Petits bons plans
Nous sommes donc passés maîtres dans l’art de débusquer les petits endroits économiques, locaux, mais où ça reste bon ! Il ne s’agirait pas de mal se nourrir… Pour trouver ces lieux prometteurs, évidemment, il faut quitter l’île, bien trop touristique. Direction Santa Elena, la ville voisine sur les bords du lac.
On y retrouve l’ambiance des villes guatémaltèques, avec la circulation, le marché, les étals et les échoppes dans les rues. Ça nous rappelle bien Fronteras ! C’est donc ici que les locaux vivent, on n’y croisera aucun touriste… On s’engage dans un petit comedor pour notre repas du midi, les quelques clients se retournent avec surprise, se demandant presque ce qu’on fait là. On fait genre « nous on est venu là exprès », on commande deux plats à base de poulet, servis avec bien sûr un panier de tortillas brûlantes. C’est bon, copieux, pour seulement Q35 pour nous deux !
Note : On peut se loger aussi à Santa Elena, ça doit être beaucoup moins cher, mais c’est vrai que Flores a plus de charme. Surtout, la majorité des agences de tours organisés dans la région se trouvent là-bas, c’est plus pratique…
La pluie tombe à flot et nous nous retrouvons coincés dans le comedor… Toutes les rues sont trempées voire presque inondées en un instant ! Hop, on n’hésite pas à attraper au passage un tuc tuc pour rentrer sur Flores, Q10 le trajet pour revenir sur l’île.
Un deuxième bon plan pour manger pour un tarif plus que raisonnable, ce sont les stands installés en soirée le long du lac Petén Itza. On les trouve au niveau du pont, à l’entrée de Flores. Empanadas, tacos guatémaltèques, burritos, tout est à Q5 la pièce ! C’est-à-dire rien du tout ! C’est un réel bonheur de déguster cette street food sur les bancs face au lac, à la tombée de la nuit…
Et pour se faire un peu plus plaisir…
Notre petit rituel chaque soir était de se rendre à l’auberge de jeunesse Los Amigos. Vous vous souvenez ? C’est là où nous avons dormi la première fois. En dehors de cette nuit peu reposante, nous avons adoré le cadre de l’hostel. Notamment son coin salon détente avec ses coussins à même le sol et sa décoration très nature !
Bref, c’est devenu notre QG, on venait utiliser le wifi local et faire de belles rencontres autour d’une bière (Q35 le litre en happy hour !). Notamment des discussions sympas avec deux françaises partant chaque été aux quatre coins du monde, c’est toujours agréable de pouvoir partager nos différentes expériences. Et surtout n’oubliez pas de goûter aux succulents burgers (miam les frites trop bonnes) de Los Amigos ou à leurs pizzas faites maisons !
Comment on est revenu au Rio Dulce depuis Flores ? |
Aucune envie de refaire un trajet en bus debout… On réserve donc un transport via une navette privée dans une agence de voyage, sur la Calle Union. Départ de la navette à 8h à l’entrée de la ville. Pas d’arrêt, nous sommes arrivée vers 12h à l’hôtel Backpackers de l’autre côté du pont de Fronteras. Nous étions donc du côté de notre marina, on a pu y retourner à pied en seulement une dizaine de minutes!:) Tarif : Q80 par personne, pour 4h de trajet. Un peu plus cher qu’à l’aller mais nettement plus confortable et pratique. |
Toutes ces couleurs c’est tellement plus vivant que les rues françaises (qui sont magnifique quand même évidemment ^^). Je suis très en retard sur la lecture de vos articles mais c’est toujours un bonheur à lire.
Merci 😉 pas de souci, c’est déjà super que tu nous lises !
Bonjour à tous les deux, très sympa la narration de votre periple,votre escapade à Flores et les magifiques photos que vous nous partagez m’amène à vous écrire et vous encourager. Continuez à nous faire voyager 🙂
Christophe
Merci beaucoup ! C’est toujours un plaisir de voir que nos articles plaisent 🙂